vendredi 28 août 2009

L'apprentissage de Duddy «Kraut»vitz 1




On ne parlera pas de Mordecai Richler ici. Le seul livre que j'ai lu de cet auteur montréalais est «Jacob deux-deux et le dinosaure», un livre pour enfant que j'ai gagné en troisième année du primaire...que j'ai toujours d'ailleurs.

Mais on va parler de Krautrock.

Je viens à peine de découvrir le genre....trente ans plus tard...Beaucoup de gens que je connais se sont trempés dans le genre depuis longtemps et sont moins enthousiaste que moi face à cette découverte. Désolé...des fois je suis un peu en retard, mais ça m'a tellement emporté que je devais en parler. Tout d'abord, une mise en contexte s'impose; le Krautrock est un style de musique qui a pris naissance dans Allemagne des années 70. Le groupe Faust est celui qui a coincé le terme en premier sur leur album «IV», ce terme s'est adjoint le qualificatif de «motorik rythm» pour décrire le genre. Mais le Kraut n'est pas que du rythme...J'aime mieux l'appellation «Kosmische Musik», musique cosmique...Ce terme n'implique pas la présence d'un pattern de drum réglé au métronome et c'est plus englobant ainsi.

Le premier disque de Krautrock que j'ai acheté est «Schwingungen» de Ash Ra Tempel. 3 pièces réparties en deux mouvements...l'expérience est ennivrante. Le guitariste d'Ash Ra Tempel, Manuel Göttsching, est le membre du groupe ayant connu le plus de succès et a collaboré sur plein d'autres disques. Les collaborations semblent être un trait déterminant du Krautrock, plusieurs sous-projets voient le jour où s'entremêlent les affiliations. Ensuite, j'ai été attiré par la musique de Popol Vuh, une recommandation de Gary Worsley. Je me suis procuré la trame sonore de «Nosferatu», le côté oriental du disque m'a tout de suite plu et m'a rappelé Six Organs of Admittance.

Ensuite j'ai craqué sous l'influence de la liste bi-mensuelle de Aquarius records. Parenthèse, Aquarius records est un magasin de disques de San Francisco qui publie sur son site internet une liste exhaustive des nouveautés qui en valent la peine, avec une description poussée et des extraits audio. Faut aller voir, se promener, se laisser porter par les suggestions et les mots-clés...Donc, une critique d'un disque m'a tout de suite intéressée ainsi que les extraits musicaux associés. Naturellement la critique faisait des liens avec Ash Ra Tempel; il s'agit du disque de Sergius Golowin «Lord Krishna von Koloka», disque inclus sur la liste du top 50 de Julian Cope dans son Krautrocksampler. C'est une écoute attentive de ce disque, avec des paroles en suisse-allemand, qui m'a envoûtée complètement. Je l'écoutais dans mes écouteurs et le temps c'est arrêté...C'est suite à cette expérience que j'ai commencé à acheter beaucoup plus de disques de kraut. Faust, Can, d'autres Ash Ra Tempel, Cluster II, Kluster, Neu! (1-2-3) et surtout, mais surtout le merbeilleux disque double de Walter Wegmuller intitulé «Tarot». un autre disque avec des paroles en allemands et, comme Golowin, c'est un genre de spoken word trempé dans le reverb totalememnt hallucinant.

Maintenant l'apprentissage se poursuit, me reste à découvrir Amon Duul, Cosmic Jokers, Tangerine Dream (au début), Kraftwerk et les multiples projets solo et collaborations...

En passant, PLEIN de breaks connus ont été échantilloné dans le Krautrock....faut les trouver

lundi 24 août 2009

Current 93: l'hallucination de la première lettre


David Tibet est un des artistes envers qui je voue beaucoup d'admiration. Celui-ci est à la tête de son projet Current 93 depuis 1982. Current 93 est le genre de groupe qui ne laisse pas indifférent, on déteste ou on les adule. D'ailleurs, Tibet semble gérer son projet musical comme un culte. Mais pas comme Trees Community ou Father Yod. Il ne s'agit d'une secte avec des croyances spirituelles. Il s'agit plus d'un culte dans la mesure où David Tibet asscocie à son projet musical une icônoraphie, un langage, un mysticisime et une interpréattion de la réalité filtrée par la musique qui lui est propre.

Tibet mentionne partout qu'il étudie beaucoup la religion chrétienne à ses débuts, à appris le copte et s'intéresse à l'écriture cunéiforme. Il est un chercheur et il construit son réel par ses recherches et ses interprétations. D'ailleurs, mentionnons que le terme Current 93 est emprunté à Aleister Crowley. Son univers musical emprunte aussi beaucoup au bouddhisme et à la gnose, mais il se définit lui-même comme un mystique chrétien. Les rêves occupent aussi une très grande place dans sa création.

Difficile de compter le nombre d'albums sortis par Current 93 et d'ailleurs je n'en possède pas une connaissance exhaustive, ne commençant qu'à m'intéresser à ce groupe avec la sortie de l'avant dernier album «Black Ships Ate the Sky». Par la suite, je me suis procuré la superbe réédition de «The Inmost Light» ainsi que le split ep avec le groupe Om et finalement leur plus récent disque «Aleph at Hallucinatory Mountain». Je ne peux donc me porter garant des autres disques, j'en ai écouté quelques uns et je n'ai vraiment pas aimé ça, très différents des trois nommés précédemment, qui eux tombent plus dans un registre folk apocalyptique... Ces disques ne sont pas faciles; les paroles sont lourdes, le ton de David Tibet est particulier, plusieurs pièces sont dans un registre spoken word (tiens...c'est drôle qu'il n'ait pas fait comme un artiste local et capitaliser sur le «slam» , il aurait pu appeler ça «Slam 93» ou «Current Slam», ça aurait pogné...) et peu sont chantées, si ce n'est que grâce à des invités.

Et quels invités...David Tibet s'est construit une réputation suffisamment solide pour s'entourer des gens qu'il veut. Sur «The Inmost light» on retrouve Nick Cave, John Balance (de Coil), Joolie Wood, Steven Stapleton (Nurse with Wound) et Michael Cashmore (fidèle collaborateur). Sur «Black ships ate the sky»: Bonnie Prince Billy, Ben Chasny, Marc Almond, Antony (de Antony and the Johnsons), Baby Dee, Shirley Collins, William Basinski, Cosey Fanni Tutti.... et finalement sur «Aleph at hallucinatory mountain»: James Blackshaw, Andrew W.K., Keith Woods, Baby Dee, l'actrice porno Sasha Grey, Alex Neilson, Matt Sweeney....Pleins de noms qui ne veulent rien dire pour plusieurs mais une simple recherche google vous permettra de comprendre l'ampleur de ces collaborations... Le groupe de base semble être formé autour de David Tibet, Steven Stapleton, Michael Cashmore, John Contreras, Andria Degens (la femme de David Tibet) et Andrew Liles, ceux -ci se rerouvent aussi sur les autre albums. Si je nomme tous ces collaborateurs c'est pour rendre grâce au souci de David Tibet de nous les présenter; chaque album possède son superbe livret avec à l'intérieur des photo de chacun des artistes ayant collaboré. Current 93 c'est donc aussi le souci du travail bien fait. Des pochettes superbes, un livret complet et épais, avec toutes les paroles, imprimé sur un papier de qualité... des détails qui me font croire que David Tibet ne prends pas son public pour des cons et qu'il prend soin de nous livrer un produit de qualité.

Ainsi, le plus récent album de Current 93 ne s'éloigne pas de ses thèmes de prédilections et témoigne de la continuité d'une recherche sincère dans le domaine des rêves et de la compréhension humaine. Naturellement, la thématique biblique y est très présente, ainsi que le retour du personnage apocalyptique de César. Certaines pièces sont plus heavy que sur l'album précédent, la présence de guitare électrique distortionnée et les manipulations sonores de Nurse with Wound nous rapprochent du métal presque et c'est la beauté du jeu de drum de Alex Neilson qui m'a empêché de décrocher. Ce dernier joue plus ou moins free et ajoute une touche abstraite à l'ensemble qui me plaît bien. James Blackshaw nous fait cadeau de sa virtuosité et vient susciter des moments de grâce chez l'auditeur lorsque le feu brûlant de la guitare électrique s'estompe et laisse place à la douceur de son jeu de douze cordes...

Current 93 est le genre de groupe qui m'encourage à persévérer dans ma démarche...merci monsieur Tibet.

vendredi 21 août 2009

La GAMIQ

Bon, on va faire comme tout le monde et parler des nominations au Gala de l'Alternative Musicale Indépendante du Québec (GAMIQ).

Tout d'abord, mentionnons le nom. Les gens de ma génération auront deux raisons de grincer des dents en entendant le mot Gamiq. En premier, il y a cette référence inévitable avec le Gamic international de RBO...pas super winner... et deuxièmement, la référénce au groupe rap bidon La Gamic...Gamic, Gamiq, Gamique...c'est pas un beau mot, ça fait crosseur, ursupateur...

Mais bon revenons au sujet. Ce gala ce veut un genre d'alternative au gala de l'Adisq où les labels indépendants sont beaucoup mieux représentés. Les jurys sont issus des médias locaux, underground ou moins et décident des sorties qui seront mises en nominations. C'est le label qui décide dans quelle catégorie placer l'album recevable. Je le sais car j'ai eu à me poser la question...

La sortie du disque d'Héliodrome en 2008 sur l'étiquette Endemik, nous a valu un email nous demandant dans quelle catégorie nous voulions placer ce disque. Et j'y ai pensé. Longuement. J'oscillais entre deux penchants, d'un côté dans les albums Hip-Hop et de l'autre dans musique expérimentale.

Classer ce disque dans la catégorie Hip-Hop se voulait un «statement» face à la situation actuelle de la musique Hip-Hop au Québec. Tant de gens considèrent que ce n'est pas un disque hip-hop...naturellement en l'inscrivant dans la catégorie hip-hop c'était comme donner un coup d'épée dans l'eau... me donner bonne conscience d'avoir fait un disque de rap en bonne et dûe forme, mais si ça s'éloigne énormément des clichés et du genre.

Par ailleurs, classer l'album dans musique expérimentale se voulait un autre genre de «statement». Effectivement ce n'est pas du Hip-Hop conventionnel et effectivement, c'est un disque qui semble plaire plus aux mélomanes et amateurs de musique difficiles. Et j'ai comme choké...je l'ai classé dans musique expérimentale... J'ai pensé qu'en agissant de la sorte ça me permettrait de me distancer du monde hip-hop et d'ouvrir un créneau encore inexploré pour du rap expérimental...du vrai. Pas du rap de backpacker, mais du rap qui redéfinit les frontières du genre et où plusieurs, dont moi, hésitent même à le qualifier de Hip-Hop. J'aurais du faire le contraire et le classer dans disque hip-hop, juste pour faire chier et m'assurer de ne pas faire parler de moi. De toutes façons le résultat est le même.

Il faut voir par contre comment on ne fitte pas dans un show de rap conventionnel...(je me rapelle entres autres d'un show en prenière partie de Radioinactive à St-Étienne) et qu'on passe beaucoup mieux dansu n spectacle de musique diversifiées plus ou moins expérimentales (i.e. le festival Under the Snow cette année). C'est difficile d'être pris entre deux chaises. Non seulement en fonction de comment on se voit mais aussi comment les autre nous voient. Ça implique faire son propre chemin, et c'est plus difficile qu'on peut penser...

Sur ce, je souhaite à Nomadic Massive de remporte l'album hip-hop de l'année car c'est un groupe qui travaille fort et longtemps. Je suis surpris de ne pas voir le disque de Koriass cependant dans les nominations et d'y voir celui de Donzelle...Tiens parlons-en de Donzelle. Je crois sincèrement pourvoir être ami avec cette fille, elle semble avoir de super bons goûts musicaux, une bonne culture, elle connaît plusieurs de mes amis...mais....mais....sa musique est atroce. Désolé, je trouve vraiment ça insupportable. Je l'ai vu en show aussi, avec Giselle numba One, au festival Voix d'amérique (2007?) . J'étais gêné tellement c'est un des show les plus amateur que j'ai vu de ma vie...Pas de surprise de voir Omnikrom et Payz Play nominés également. Même si je souhaite que Nomadic remporte le prix, je crois que Payz Play a de fortes chances de les surclasser...

Dans la catégorie expérimentale, Land Kush (projet de Sam Shalabi) ont fait un de mes meilleurs disque de l'année jusqu'à présent et je sais que je ne suis pas le seul à le penser... mais Torngat ont eu beaucoup d'attention, Bell Orchestre aussi...

De toutes façons...on s'en fout des prix. Mais une reconnaissance est toujours appréciée.

lundi 17 août 2009

Six Organs of Admittance: Luminous night


Je ne me souviens plus comment j'ai découvert la musique de Ben Chasny, homme derrière Six Organs of Admittance. Ce doit être au Cd Ésotérik... Je crois cependant que le premier cd que j'ai acheté fut «Compathia», sorti sur le label Holy Mountain en 2003 et jusqu'à ce jour, il reste mon préféré. On retrouve plus d'une quinzaine d'album de Six Organs of Admittance. Depuis la création du projet en 1998, le guitariste Ben Chasny s'est montré créatif, a pris des risques et a su réinventer le genre qu'il a lui-même crée. Les trois dernier albums sorits sur Drag City lui ont permis d'explorer d'autres facettes et de se lancer dans une exploration bénéfique. «School of the Flower» lui a permis de travailler avec le drummer Chris Corsano et d'exporer un aspect plus percussif, plus près du free-jazz aussi . «Sun Awakens» était dans un registre métal avec l'apport du bassiste de Om et finalement «Shelter from the Ash» lui permettait d'entrer dans le domaine de la chanson plus orthodoxe.

Où pouvait donc mener une nouvelle sortie de Ben Chasny ?

Peut-être est-ce dû au fait que j'écoute beaucoup de Krautrock des années 70 ces temps-ci (je vais y revenir dans un post ultérieur!), mais «Luminous Night» s'en approche beaucoup trop... En voyant la liste d'invités sur le disque, la présence du violoniste Eyvind Kang m'a tout de suite convaincu. Grand fan de sa musique, j'étais très excité à l'entendre joué sur un album de Six Organs... Quelle déception...Il vient sauver une pièce seulement mais le reste est d'une banalité sans équivoque... La première toune me fait même penser à Mike Oldfield «Tubular Bells» tellement le riff de guitare électrique est cheesy...Et c'est sans compter sur les arrangements de cordes et surtout, surtout, la quasi omniprésence de FLÛTE...Définitivement une touche rétro dont on aurait pu se passer. Surement que ce disque se veut un hommage auz groupes de kraut tels Ash Ra Tempel ou les suédois Harvester...mais quand on baigne dans cette vague et qu'on tombe sur un courant de pisse...on ressent un certain dégoût même si c'est chaud.

il y a des bons trucs sur ce disque; présence d'électroniques, un pièce ou Eyvind Kang peut se permettre de jouer. Et des mauvais: les tablas , l'utilisation de la tambura (je suis mal placé pour parler...j'aime la tamboura mais ici ça fait un peu quétaine) et le reste... dont le chant un peu plus mélodique de Ben Chasny. J'aimais comment il chantait avant....par moment on dirait qu'il essaye de se prendre pour Scott Walker (bon, j'exagère) et ça ne marche pas du tout. Ça le maintien plus dans le registre du quétaine. Les paroles aussi sont un peu quétaine...Je veux dire, qu'après quinze-vingt disques on doit changer quelquechose. Même certains accords de guitare dans certaines pièces ressemblent étrangement à d'autres disques de Six organs...

Ben, tu as failli à la tâche...Au lieu de nous servir un genre de réchauffer de kraut (bien fait) et de tous tes disques antérieurs, tu aurais mieux fait de faire un duo de chanson folk avec Élisa...

Top 5 Six Organs of Admittance:
1)Compathia
2) Dark Noontide
3) The Manifestation
4) School Of the Flower
5) Dust and Chimes

Bon je retourne écouter Popol Vuh...

jeudi 13 août 2009

lmntl819 & reindeer : «Views from the psychedelic deathcab»


Bon, probablement mon dernier post en lien avec le Hip-Hop pour un petit bout. J'avais mentionné trois découvertes musicales lors du post sur Willie Isz, voici donc la fin de cette trilogie. «Views from the psychedelic deathcab» vient de paraître sur le label Milled Pavement et c'est un monstre...

Ça faisait déjà un bout de temps qu'on pouvait avoir accès sur les internets à la musique sur cet album, fruit de la collaboration entre le rappeur de Grande-Bretagne James Reindeer et le beatmaker QUÉBÉCOIS lmntl819. Oui, oui québécois. Que se passe-t-il donc sur la planète Hip-Hop ? Les gens du Québec se seraient-ils ouvert les yeux? Ont compris, à l'instar de Ghislain Poirier qu'il faut se faire connaître à l'extérieur du pays car nous vivons dans un cul-de sac culturel? J'espère que oui. Car lmntl 819 n'est pas le premier. Il y aussi le jeune rapper Andrre qui a sortie il y a quelques mois un album sur le même label, une collaboration avec le beatmaker français Roma, intitulée Andrromak. Ce disque est bien mais pas à tout casser. Je ne suis pas un fan des flows chantant et j'ai trouvé le contenu un peu puéril, manquant de maturité. Mais pas au sens des paroles, ce n'est pas du pipi/caca, au contraire, seulement on sent ce manque de maturité dans le flow et la façon dont la lourdeur des thèmes est traitée.

Revenons à notre sujet principal. Une des premières entrées de ce blog concernait James P Honey, rapper anglais que je considère un des plus intéressant du moment. Eh bien, son compatriote Reindeer n'est pas en reste, d'ailleurs les deux forment le duo James&James. J'ai découvert Reindeer grâce à la parution d'une collaboration avec le beatmaker Fbc Fabric. J'ai commandé le disque et été agréablement surpris à la réception de voir le disque emballé dans un tissus, avec les infos brodés sur une étiquette. Définitivement, les emballages originaux ont la cote avec moi. Ce disque m'a tout de suite plu par sa noirceur, sa poésie abstraite et le ton de voix très particulier de Reindeer, que je qualifierais de ...nasillard...? Donc, nul besoin de rappeler que ma surprise fut total de voir Reindeer collaborer avec un beatmaker québécois ... naturellement, je ne savais pas qu'il était québécois, ce n'est qu'en faisant des recherches que j'ai découvert le pot au roses.

On a affaire ici à un autre disque sombre, poussant au suicide, une atmosphère empreinte d'horreur et de désarroi s'instille dès les premiers morceaux avec l'usage omniprésent de cordes. La présence de différents collaborateurs au niveau de la musique, dont une violoniste, crée une richesse intéressante à la trame de fond du délire dépressif de Reindeer. Non seulement les cordes sont omniprésentes mais aussi des fields recordings et un traitement sonore lugubres, gracieuseté de Reindeer. Autant que ces deux éléments contribuent à donner une homogéinité à l'ensemble, autant ils viennent mettre la même couleur un peu partout...Une couleur pourpre, sépia teintée de gris et de noir. Une certaine luminosité apparaît grâce aux rappeurs invités mais cela peut parfois sonner déplacé commme la présence de Filkoe sur le titre «Angel of Sorrow», mais aussi pleinement réussi comme avec Swordplay et Babel Fishh sur «Pheonix Rising», genre de posse track regroupant plusieurs rappeurs under-underground (!) qui ne diront rien à personne amis que je vais nommer tout de même histoire de mettre des liens myspace : Beastmaster, Edison, Evak1, Mildew et l'autre James (PHoney).

Deux bémols à cet excellent disque:
1) la qualité du support matériel: J'aime bien Milled Pavement, ils sortent des disques super intéressants mais souvent dans une esthétique visuelle cheap et avec des matériaux cheap...tel cet espèce de digipak à la couverture plus souple que la moyenne. Aussi, ils impriment les disques sur des cd-r...je veux bien, je n'ai rien contre, mais éviter svp de faire payer le prix d'un cd régulier pour un cd-r. En cette ère de musique downloadable gratuitement, sortir un disque physique est un acte de foi et d'amour, autant le faire du mieux qu'on peut, quitte à sortir moins de disques..

2)La qualité sonore: Ce n'est pas la première fois qu'une sortie sur Milled Pavement me donne cette impression, un mix approximatif et un mastering inefficace rendent l'écoute beaucoup moins jouissive. J'ai eu le même feeling avec le disque solo de James P Honey. Dommage

mercredi 12 août 2009

La situation du HipHop au Québec


http://ledetesteur.wordpress.com/2009/08/07/journalistes-et-rap-de-merde


Voici un article que j'ai eu la chance de lire la semaine dernière. J'ai été surpris d'y lire plus ou moins le même discours que je tiens face à ce phénomène depuis plusieurs années déjà. Tellement surpris que je suis presque certain de connaître la personne derrière l'anonymat du detesteur.

Phénomène particulier au Québec? Difficile à dire, j'ai le nez direct dedans et je ne suis pas trop au fait de la situation à l'extérieur de la province ni du pays. Seulement, au Québec on semble porter beaucoup d'attention aux humoristes et à l'humour en général. Ici, les humoristes sont des superstars...Étrangement, dans leur recherche de partenaires, les filles québecoises vont surtout être attirées par l'humour...elles aiment toutes un gars qui sait les fait rire...Si on transpose la situation au rap, on peut comprendre pourquoi plusieurs jeunes hommes sont attirés par le genre rap-burlesque...Il faut pas se le cacher, je crois (et c'est aussi un fait connu) que plusieurs d'entres nous, musiciens, font de la musique sous l'égide de leur pulsion sexuelle. da,illeurs juste comme ça, pouvez-vous me nommer à brûle pourpoint trois humoristes québécois? Surement que ouié. Maintenant nommez-moi trois grand philosophes québécois? J'en connais aucun, à brûle pourpoint. Scientifiques? .... Penseurs? ... niet... Phénomène social? À vous d'y répondre.

La première expérience de studio que j'ai eu fut lors de l'enregistrements de la compilation «Ça tape trô pour les faux». Lors de cette journée, plusieurs groupes étaient réunis pour enregistrer les uns après les autres. Difficile de livrer un rap merdique quand autour de nous se trouve Sp, South Squad, L'Extremiste Zen. Le Cerveau, Vulguerre, O.S.I.R.I.S....Tous les regards se portent sur vous et attendent impatiemment de voir ce que vous pouvez faire....et vous faites de votre mieux. Je me rappelle de la réaction de Cerveau après le verse de Phénix d'O.S.I.R.I.S., qui a simplement crié son exaspération devant un verse trop fort qui le mettait dans l'embarras de faire celui qu'il avait écrit. On dirait qu'à l'époque il y avait cette saine compétition entre les groupes. La scène était encore plus petite à ce moment qu'elle l'est aujourd'hui et très peu de médias s'intéressaient au genre. D'où la création du fanzine 24K... (je vais y revenir). On ne pouvait se permettre de faire des trucs wacks sinon quelqu'un allait nous regulate.

J'ai vu aux Foufs L'Extremiste Zen monter sur stage pendant un open mic et faire la peau à un rapper français du nom de Mozart. Chub-E monter sur stage au Zest pendant un set de Psykopas. Les beefs se règlaient de belle façon, à l'ancienne: on bumrush ton show. Maintenant tout semble trop facile...les rappers se dissent sur internet, font des vidéos sur youtube, enregistrent disstracks après disstracks...shit. Avant personne avait les moyens d'enregistrer des diss tracks, très peu avaient accès à un studio maison...Et c'est vrai que c'est facile. J'ai commencé à faire du rap en découvrant le rap français en 1994. À ce moment je me suis dit: «woo, je peux faire ça moi aussi...». mais la réalité était tout autre, j'étais incapable de le faire et j'ai du manger des croûtes, remplir des cartables et des cartables de rimes poches pour parvenir à un niveau satisfaisant. Le pire, c'est que j'entends ces mêmes rimes poches/clichées dans des tracks actuelles des Loco Locass...De plus, nos références en matière de rap étaient des géants du rap français : NTM, Akhénathon, Iam, Passi et Ministèr Amer, Doc Gynéco, Assassin, Oxmo, Faf Larage... des types avec une plume impeccable qui nous motivaient à trouver la meilleure métaphore, le jeu de mots le plus intelligents, la sonorité la plus inusitée...bref qui nous poussaient aussi à améliorer notre français et surtout la compréhension de la langue.

Maintenant les nouveaux groupes ont des modèles de merde.. Et ceux qui s'inspirent du rap québecois sont justifiés de sortir du rap pourri car 85% du rap québécois est poche. Pis après on se bat tous pour le peu d'exposure possible via la médias culturels... À l'époque d'AT j'ai souvent entendu: «ah...on ne parlera pas de vous cette semaine dans le Voir car on parle déjà de tel groupe Hip-Hop...» et c'est sensiblement un phénomène généralisé. La scène est trop petite, les médias peu nombreux, combien de fois j'ai été exaspéré de voir les mêmes groupes sur les covers des différents magazines au cours d'un même mois...et pas dans le hip-hop, dans le rock aussi. D'où la nécessité des fanzines, de faire éclore des médias alternatifs qui ne subsistent pas grâce à des subventions ni à de la vente de pub, mais bien grâce à l'argent investi par les passionnés du genre. Argent investi à même leur poches. Les subventions semblent nous rendre paresseux et nous privent de l'ingéniosité nécessaire à la survie d'un être en mode justement de survie...Développer des canaux alternatifs de diffusion, c'est pas compliqué non? Seulement les anglos semblent l'avoir compris...ouvrent des salles de spectacles dans des lofts, partent des fanzines artistiques. développent des réseaux de promotion alternatifs...mais pas le québécois moyen...trop paresseux et peureux pour investir son argent dans ses projets, quitte à se loader une marge de crédit pour sortir un album....parcequ'il y croit tout simplement.

Si vous avez lu l'article en lien ci-haut et les commentaires rattachés, vous allex peut-être reconnaître les signatures de Dramatik, rapper de Muzion, Koriass, P-Dox et Filigrann du K6A qui approuvent le texte (c'est révélateur quant à moi) et certains rappers impliqués dans les groupes décriés, qui se défendent et félicitent le blog de leur fournir de la publicité: «Parles-en en bien, parles-en en mal, mais parles de nous autres!» Pathétique. C'est la rhétorique la plus inepte que j'ai entendue bande de pleutres. Reconnaissez-donc que ce que vous faites est merdique. Ceux qui y sont nommés sont de mauvais rappers point final, tous. C'est tout. Ayez la décence de retourner chez vous pratiquer votre flow et développer vos textes. Peut-être que vous avez commencé à rapper en disant que c'est le beat qui va faire la toune? C'est ce qui fait toute la différence entre vous et moi (et la centaine d'autres rappers québécois qui sont orientés sur la qualité du texte).

J'ai grandi dans le hip-hop avec la notion de «respect», maintenant vous en riez dans vos vidéos en vous donnant un petit coup sur le chest. Je trouve ça honteux de construire une carrière musicale en riant des clichés liés à un genre musical...et surtout un manque de respect pour le genre. Vous ne faites rien, si ce n'est de reprendre ce que tous ont fait avant vous et de jouer la carte de l'ironie, de l'absurde....avant j'étais conciliant, maintenant ça me fait vomir. Parceque ce faisant vous riez aussi de la vingtaine de kids âgés entre 15 et 20 ans que j'ai suivi dans ma carrière d'intervenants qui eux font ce rap pour survivre, sinon plusieurs se seraient suicidés. Et je ne mens surtout pas en disant ça, je pourrais vous les nommer par leur fucking prénom. Et oui, ces gars-là tombent dans les clichés liés au genre....et vous êtes ô combien meilleur qu'eux d'en rire. De toutes façons ce ne sont pas eux votre public cible, je le sais.

Un autre exemple de manque de respect éloquent et qui résume bien l'ensemble de la situation est la participation à un freestyle battle de la «slammeuse»/chanteuse Marie-Marine Levesque dans le cadre des 11check. Naturellement elle s'est fait démolir. Je compare ça à un gars, sachant jouer de la guitare, qui s'inscrit à un concours de musique traditionnelle hindoue à la sitare...Qu'est-ce qu'il pense? Qu'il va gagner? Qu'il va leur montrer à ces maudit tamouls que lui sait jouer de leur instrument mieux qu'eux? Sans même se soucier de la culture d'où émerge ce concours, des modalités et des centaines d'heures de pratique nécessaire... ou c'est pour rire? J'admire son culot, mais décrie le manque de jugement.
Sti que ça soulage... ne vous en faites pas trop, ce genre de posts seront rares sur ce blog.
Merci
p.s. je veux un t-shirt avec le slogan, les gens de France, je serais chez vous en octobre...XL merci

mardi 11 août 2009

Le retour du rap


Je me souviens de cette journée où, magasinant au Cheap Thrills, j'ai fait la rencontre de Ghislain Poirier. Je m'entretenais avec Gary Worsley (du label Alien8 et disquaire au Cheap Thrills) de mon intérêt à fair du rap sur des beats de techno minimal. Effectivement, à l'époque je m'étais surpris à freestyler sur les disques de Pole (1, 2 et 3) et à vraiment aimer ça... À ce moment Gary me dit : «You want a minnimal techno producer? Here's one right there» en pointant en direction de Ghislain. Grand gaillard, barbe pas faite, tuque toute croche sur avec un vieux manteau d'hiver.... qui magasinait aussi. On a naturellement commencé à jaser de musique et on s'est fixé une rencontre pour voir ce qui serait possible. Mais déjà à l'époque Ghislain s'éloignait du techno minimal et était plus intéressé par des gros beats. C'était en 2002 (ou fin 2001?). D'ailleurs Ghislain venait de sortir «Il n'y a pas de sud» sur le label 12k.

Depuis, plusieurs l'ont fait ou ont tenté une hybride des genres. Je pense entre autres à Fat Jon (du groupe Five Deez) qui a collaboré sur un disque de Pole «Pole» et qui a un peu réitéré sur sa collaboration avec le producer Styrofoam. Depuis, le genre n'a pas vraiment éclos et mon intérêt s'est un peu dissout. C'était jusqu'à la découverte du rapper magique qu'est Serengeti. Au travers des méandres de myspace, Scott Da Ros (de Endemik) m'a envoyé le lien vers le site de ce rapper me demandant ce que j'en pensait. J'ai tout de suite accroché et j'ai commandé deux albums, soit «Noticeably Negro» et une collaboration avec un certain Polyphonic intitulé « Don't give up», sortis tous deux sur le label Audio 8. C'est le second qui m'a fait pensé à du rap mêlé à de l'électro minimal. Je crois que c'est tout simplement l'absence de bass drum/kick/snare/ hi-hat qui a suscité cette comparaison. Certaines pièces ont des drums kit plus traditionnels mais d'autres sont très minimales. Mélodiques à fond mais rythmiquement minimales . De plus, Serengeti est un rapper solide. Ça ne parâit pas trop sur le second disque mais son «Noticeably Negro» nous laisse savoir qu'il s'agit d'un type expérimenté avec un flow agile. Sa nonchalance sur certains morceaux font d'ailleurs penser un peu à MF Doom.

Voilà donc que le mythique label Anticon vient de sortir le deuxième album du duo, à ma grande surprise. Tant mieux cependant, Serengeti pourra profiter d'une meilleure distribution et d'une plus grande visibilité, choses qu'il mérite pleinement. Intitulé «Terradactyl», Serengeti et Polyphonic nous offrent un superbe deuxième album qui ressemble à .... étrangement au premier album .... Comme le premier disque était excellent, les deux comparses semblent avoir repris un peu la même formule et produits un autre excellent album. Par contre, l'effet de surprise passé avec le premier, je ne peux que le trouver un peu moins bon et ce même avec des collaborateurs de haut calibre tels Doseone et Buck 65 (mais après plusieurs écoutes, j'ai encore de la difficulté à distinguer ce qu'ils font au juste...ils chantent? rappent? jouent des machines?). Des beats superbes également et j'ai été surpris de noter la présence d'un drone d'accordéon (ou d'harmonium) sur au moins trois chansons, dont une me faisant penser à la pièce «Accordion» de MadVillain.

Anticon nous avait habitué récemment à des sorties médiocres, s'éloignant de la musique ayant fait leur renommée à la fin des années 90. On félicite donc Sole et cie d'avoir eu la finesse d'esprit de sortir cet album et on remerci le souci qu'ils ont (ou une certaine forme d'hypocrisie) d'apposer sur leurs nouveaux albums un collant nous disant dans quel genre doit être classé le disque.

...euh....ok...

Un superbe vidéo tiré du premier disque de Serengeti et Polyphonic:

mercredi 5 août 2009


Ça fait un bout de temps que je voulais écrire sur le Hip-Hop et rien de bon n'arrivait de mon côté. Mais trois sorties ont cependant soulevé mon intérêt récemment. Commençons par la première:

En 1995, la sortie de l'album «Soul Food» de Goodie Mob a hanté mes trajets d'autobus. À cette époque j'allais au Cégep Maisonneuve et je voyageais de Pierrefonds jusqu'à Hochelaga en transports en commun. 3h de transports par jour, je peux vous dire que j'ai usé les bobines de ma cassette, les piles de mon walkman et j'ai écouté «Soul Food» en loop. J'ai d'ailleurs rempli mes premiers cahiers de rhymes en écoutant cette cassette, qui partageait un côté avec le groupe belge De Puta Madre...Donc, quand un nouveau projet incluant des membres de Goodie Mob voit le jour, j'y prête rapidement un oreille. Parenthèse concernant le projet Gnarls Barkley. Celui-ci ne m'a pas vraiment intéressé, la chanson «Crazy» a trop tourné à la radio pour que j'apprécie son plein potentiel et malheureusement, m'a dégoûté suffisamment pour que j'évite d'écouter l'album attentivement (quoique qu'après une écoute rapide au Cheap Thrills, je n'étais pas vraiment convaincu non plus).

Fast forward en 2009 et voilà qu'une nouveauté sur Lex records titille mes papilles auditives. Tout d'abord il faut mentionner que le label Lex records s'evertue depuis sa création à sortir des disques de Hip-Hop créatifs et intéressants, avec un artwork toujours plus original (gracieuseté de ehquestionmark) . Je pense entres autres à Tes, Non-Prophets, Boom-Bip, Subtle, Prince Po, DJ Signify, Danger Mouse et Jemini (avant Gnarls Barkley si je ne me trompe pas), le plus récent MF Doom, DangerDoom et le superbe Shapes of Broad Minds ...De superbes sorties tant au niveau visuel qu'auditif. Donc, voilà que le projet Willie Isz «Georgiavania» voit le jour. Willie Isz c'est la collaboration entre le rappeur Khujo de Goodie Mob et le beatmaker Jneiro Jarel. Ce dernier m'avait vraiment impressionné avec la sortie de son album Shapes of Broad Minds en 2007.

Bon...j'étais tellement en manque de Hip-Hop que ce disque s'est glissé dans ma catégories des sorties intéressantes. C'est un bon disque, mais rien pour tout casser. Les deux premières pièces de l'album sont de bons bangers (Blast off, Georgiavania) très entraînants mais le reste tombe un peu à plat. Willie Isz ne réinvente rien, les beat de Jneiro Jarel peuvent être classés comme issus de l'école de Jay-Dee et les rimes de Khujo ne sont pas les plus créatives sur le marché...Par contre, je n'ai pu m'empêcher de retenir un sourire de contentement dès les premières mesures où j'ai entendu cette voix, une voix disparue depuis des années qui m'a rappelé un paquet de souvenirs enfouis. Le bémol majeur est la pièce «Loner», un genre de rip-off de la chanson «Crazy» de Cee-lo et Danger Mouse, pas au niveau de la musique et des paroles mais clairement dans le thème...Tout de même un disque intéressant, pour les amateurs du genre.

Attendez le prochain post pour une découverte vraiment intéressante....

samedi 1 août 2009

Les shows de noise


Il faut qu'on m'explique quelquechose. Pendant des années j'ai écumé les show de free-jazz et de musiques expérimentales et pendant des années j'arrivais au même constat: beaucoup trop d'hommes pour le nombre de femmes présentes...Vraiment pas l'endroit pour faire des rencontres, ni pour cruiser...

Mais voilà qu'arrivent les shows de noise, où la proportion hommes/femmes est drôlement plus intéressantes. Ce que je ne m'explique pas est, pourquoi? Je veux dire, il y a quelquechose de foncièrement machiste et brutal dans le noise et ce n'est définitivement pas une musique facile. Donc pourquoi plus de femmes?? Serait-ce car les musiciens sont eux-mêmes plus jeunes? que le noise est le nouveau cool? Je me rapelle d'avoir vu il n'y a pas si longtemps C. Spencer Yeh aka Burning Star Core à l'Oblique accompagné du fille digne d'une top modèle...et accompagné d'un délégation de «pouèles» sortis d'un show de Heavy Metal. Ou peut-être que le noise est le nouveau heavy?

Vendredi le 31 je suis allé au Zoobizarre pour le show de Graveyards. Un de ces groupes qui brouillent la ligne de ce qu'est le noise. En première partie il y avait Sunken Skulls et Monday Morning Erection. Deux groupes montréalais très intéressants mais j'ai préféré le second car différant plus de l'idée préconçue que j'ai d'un band de noise...Pour cette soirée, Graveyards jouaient sous la forme d'un trio composé de John Olson (de Wolf Eyes) , Ben Hall et Hans Buetow. Olson joue différents instruments à anches ainsi que de la flûte, le tout passé aux travers de quelconques machines cachées dans une valise. Le percussioniste Ben Hall est celui qui m'a le plus impressionné dans la richesse de ces interventions et la créativité des différents objets utilisés comme source sonore. Le point culminant étant l'utilisation d'un couvercle de casserole frotté sur un tambour... plus proche du jazz donc que du noise...

Je dois par contre mentionner la connerie de certains membres du public dont un des gars de Monday morning erection qui n'arrêtait pas de parler, de faire des sons incongrus et de crier «ROCK ON!» dans un moment de superbe quiétude. Imbécile, si t'aimes pas ça tu décriss...en plus tu fais leur première partie... Mention spéciale aussi au hippy à la cape psychédélique qu'on voit tout le temps à ces shows et qui trouve le moyen de danser...

Mais pour compenser, il y avait cette fille aux tatouages superbes sur ces bras, complètement noirs...